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Publié le 11 février 2004
Rédigé par Talan performance

Des bras ou des cerveaux

Article publié sur le site www.direrctioninformatique.com

 

Le Groupe Créatech

Beaucoup d'entreprises ne pourraient plus se passer d'experts-conseils, car ceux-ci leur apportent des compétences pointues généralement non disponibles à l’interne, en plus de combler des besoins ponctuels sans alourdir la masse salariale d'une manière permanente.

Cependant, il est triste de constater qu'une bonne partie des services de conseil en informatique et dans d’autres domaines consiste davantage à fournir des bras – pour par exemple « pomper des lignes de code » – qu’à offrir des cerveaux pour aider les entreprises à progresser dans l’accomplissement de leur mission fondamentale.

Un échange de curriculum vitæ à vil prix

Au risque de choquer certaines personnes, admettons crûment que l’offre de services-conseils, en informatique tout particulièrement, se résume trop souvent à l'échange de curriculum vitæ à vil prix. Certes, les acheteurs de services se croient gagnants à court terme, car ils pensent ainsi diminuer leurs frais. Cependant, les prix sont parfois si bas et revêtent tant d'importance dans la sélection de ressources externes que la qualité de ces dernières en souffre fatalement. Les clients finissent souvent par dépenser davantage avec cette main-d'œuvre au rabais qu'avec des conseillers dignes de ce nom, car s'il y a un domaine où il faut des cerveaux et non des bras, c'est bien celui de l'informatique.

Quelle motivation une firme-conseil peut-elle avoir à offrir de la valeur ajoutée quand cette entreprise sait qu'elle perdra ses clients si ses prix ne sont pas parmi les plus bas? Cette valeur ajoutée pourrait être engendrée par du personnel plus expérimenté, qualifié, motivé et donc mieux payé, ou par de meilleures méthodes de travail, de la formation du personnel, des standards élevés de qualité, ou encore par de l'expertise poussée dans différents secteurs fonctionnels, techniques et économiques. À quoi bon investir dans tout cela si tout ce que les clients cherchent est le plus bas prix? Il y a de quoi tuer dans l’œuf la plupart des tentatives des experts-conseils de se démarquer par la qualité et l’originalité de leur offre.

Des membres de la famille

L'être humain se comporte généralement en fonction de la manière dont on le traite. Trop d'entreprises ne considèrent pas leurs conseillers comme s'ils faisaient « partie de la famille » et entretiennent avec eux une relation empreinte de méfiance. Beaucoup n’hésitent pas à changer de consultants comme de chemise, en succombant aux attraits d’offres mirobolantes, trop bonnes pour être vraies. Démotivés, bien des consultants capitulent et tombent dans la médiocrité, s’incrustent chez leurs clients et, plutôt que de produire de la valeur ajoutée, se contentent de générer des honoraires pour leur employeur.

Les concepts bien galvaudés, mais pourtant si essentiels de partenariat et de valeur ajoutée, ont un prix que beaucoup de nos entreprises rechignent à payer, parfois sans même croire en la possibilité de trouver des partenaires fiables ou d'apprendre d'experts externes de nouvelles manières de conduire leurs affaires. En conséquence, bien des firmes-conseils n’essaient même plus de promouvoir ces concepts, pourtant primordiaux et auxquels elles voudraient bien adhérer, parce qu'elles craignent que leur message soit ignoré ou, pire, qu’il leur nuise.

Le succès et l’insuccès des firmes d’ici et d’ailleurs

Les grandes firmes québécoises d'experts-conseils ont néanmoins réussi à dominer le marché du conseil en informatique et en ingénierie au Canada, nous dira-t-on. Cela est exact, mais celles qui se sont établies au sommet comprennent tout de même un peu les questions dont nous discutons ici et tentent, dans une certaine mesure, d'y remédier.

De plus, ces firmes qui réussissent si bien au Québec et au Canada se heurtent ailleurs à un mur. Il y de nombreuses raisons pour ces difficultés à l'étranger, mais l'une d'elles est que leurs conseillers ne sont guère habitués, comme on s’y attend souvent outre-frontières, à se mettre la tête, le portefeuille et le reste sur le billot pour mener leurs projets à bien, contre vents et marées.

Chose intéressante, cette même différence d'attitude est aussi l’explication des difficultés qu'ont les firmes étrangères à percer au Québec. En plus des différences culturelles qu'elles comprennent mal, ces dernières ne sont jamais habituées aux bas prix des services d’ici, qu'elles trouvent dérisoires.

Un jeu où tout le monde perd

N'essayons pas de déterminer qui, des clients ou des experts-conseils, a commencé ce jeu où tout le monde perd, à commencer par les entreprises qui n’investissent pas dans des services de qualité. Ce qui importe, c'est de cesser de gaspiller le potentiel de conseillers expérimentés, qui sont capables de faire bien davantage que de « pomper du code », et de ne plus dilapider les fonds des entreprises en louant des « ressources » – euphémisme bien connu pour désigner le « cheap labour » – au kilo ou à la tonne.

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